Les fonctionnalités RH proposées sur applications mobiles sont de plus en plus appréciées par les salariés de l’Hexagone, indique Open dans son 4e baromètre sur les usages mobiles. Près de la moitié des utilisateurs pensent que l’accès aux apps RH depuis leurs smartphones seraient utiles pour gérer leurs congés et leurs notes de frais ou pour consulter leur bulletins de paie.
Si les applications mobiles sont le plus souvent utilisées dans un cadre privé, dans le monde professionnel elles sont de plus en plus largement déployées et plébiscitées par les salariés. C’est la tendance relevée par le groupe français de services informatiques Open dans la 4e édition de son baromètre consacré aux usages des smartphones. Ce dernier a été établi en étudiant les réponses de 1 049 utilisateurs et 230 professionnels en France. Les données récoltés indiquent qu’aujourd’hui, la moitié des professionnels proposent une application mobile à leurs employés. Ils sont également une même proportion à autoriser l’accès depuis un terminal mobile à un réseau social d’entreprise, et 22% à proposer aux mobinautes de consulter les données RH de leur structure.
De leur côté, les collaborateurs estiment qu’il serait très pratique que leur application mobile d’entreprise leur permette de gérer leurs congés (44%) leurs bulletins de paie (42%) et leurs notes de frais (40%). Pour autant, certaines fonctionnalités sont considérées comme des nuisances par les utilisateurs de mobiles dans un contexte pro. Il s’agit des notifications, dont le seuil de tolérance est estimé à 6 par jour et par application. A l’arrivée 58% des utilisateurs avouent ne pas lire toutes les notifications reçues. 19% d’entre eux vont plus loin et vont jusqu’à désactiver toutes les alertes.
Protection des données personnelles, pas si évident
Pour les utilisateurs de mobiles la réussite d’une app à usage professionnel résulte de la conjonction de trois facteurs. Il s’agit de l’apport fonctionnel, attendu original et innovant (davantage sollicité par rapport à 2018), de l’aspect pragmatique (usage en mode déconnecté, mises à jour pertinentes) et de l’économie des ressources (énergie, poids). A l’inverse, la publicité, les bugs, les fonctionnalités manquantes et la fiabilité des mises à jour apparaissent comme les principaux points de friction.
Dans cette étude, il apparaît également que les utilisateurs de mobiles ignorent ce qu’est le règlement général sur la protection des données (RGPD), plus d’un an après son entrée en vigueur. Ainsi, 17% des mobinautes ne savent pas de quoi il s’agit, tandis que 36%pensent qu’ils n’ont pas une bonne connaissance de l’utilisation des données personnelles collectées par leurs apps. Pire, 63% estiment qu’ils n’ont pas de contrôle sur ces données. Dans le même temps et cela peut paraître surprenant, un utilisateur sur deux se déclare prêt à être géolocalisé par son employeur sans ressentir de craintes particulières.
Véronique Arène
