Recueilli par Pascal Rabiller pour Sud Ouest

Présidente de l’Association nationale des DRH (ANDRH), Audrey Richard ne défend pas l’idée d’une semaine de quatre jours. Elle s’en explique.

Quelle est votre position de DRH d’un groupe coopératif, mais aussi de l’association la plus représentative des métiers des ressources humaines sur la semaine de quatre jours ?

Eh bien ce que je peux en dire c’est que pour le moment c’est un non-sujet pour les DRH ! Alors oui cela fait parler dans les médias, oui aussi on nous présente quelques exemples d’entreprises qui sont passées à la semaine de 4 jours. Pour le moment, sur les plateaux et évènements auxquels je suis conviée autour de ce sujet, ce sont toujours les mêmes entreprises, voire la même entreprise, en l’occurrence la société lyonnaise LDLC (NDLR. Spécialiste de l’e-commerce de matériel et de composants en informatique) qui est mise en avant en tant qu’exemple.

Vous estimez que l’on en fait trop sur le sujet ?

Sans doute un peu car sur le terrain on ne peut pas dire que cela soit un sujet. L’ANDRH que je représente regroupe 5 500 DRH en France, cela représente 12 millions de salariés. Nous avons sondé nos adhérents et il en ressort que les semaines de quatre jours ne font pas partie de leur quotidien… Pour nous, il ne faut pas parler de tendance en ce qui concerne le sujet. Attention, je ne dis pas qu’il n’y a pas des entreprises qui la pratiquent, mais c’est à la marge et je ne connais pas d’exemples du niveau de LDLC