Les entreprises françaises en sont encore au badge et et à la feuille Excel. Elles peuvent encore faire de gros progrès numériques en matière d’enregistrement du temps de travail, constate une étude SD-Worx protime publiée ce 10 décembre.
Dans huit entreprises françaises sur dix où le temps de travail est enregistré, on en est encore à la bonne vieille badgeuse, la feuille Excel voire sur le bordereau papier. Les outils numériques, biométriques, restent ignorées de la plupart d’entre elles. C’est ce qui ressort d’une étude réalisée par la société de services RH SD Worx, en collaboration avec Protime, spécialiste de l’enregistrement du temps de travail et de la planification du personnel. A peine 3 % des employeurs s’appuient sur des outils numériques ou biométriques.
« L’utilisation limitée est due au RGPD. Toute atteinte à la vie privée doit être aussi limitée que possible afin d’atteindre l’objectif visé. Les données biométriques sont très sensibles, bien plus qu’un badge ou une connexion électronique. Vous ne pouvez pas les utiliser pour un simple enregistrement du temps de travail, sauf s’il existe des raisons fondées supplémentaires d’appliquer un contrôle renforcé comme la prévention de la fraude, la protection de données sensibles ou la sécurité d’un site ».
Jean-Marie Mozziconacci, managing director de SD Worx France.
« C’est un paradoxe : avec la montée en puissance des méthodes de travail flexibles telles que l’horaire flexible, le besoin de vue d’ensemble devient de plus en plus important. Si personne ne sait combien vous travaillez réellement, l’épuisement professionnel menace».
Sébastien Elvira, sales manager de Protime
L’étude de SD Worx et Protime, montre que les données sont utilisées à d’autres fins dans 55 % des cas. Les applications les plus populaires sont : l’analyse des heures facturables par rapport aux heures non facturables (38 %) et l’établissement d’un planning du personnel.
Source : https://www.gestionsociale.fr/temps-de-travail-la-pointeuse-a-encore-de-beaux-jours-devant-elle/